Retour d'avril

Retour à l’école

 

 

 

Après un repos très salvateur, je suis de retour à l’école depuis deux semaines. Je suis contente de retrouver les élèves. J’ai pris du recul par rapport à ma mission. Je suis assistante d’enseignement de Langue Française et ma mission n’est pas d’être professeur de FLE (Français Langue Etrangère). J’étudie actuellement les méthodes FLE mais je dois les adapter. Je dois restée flexible et ne pas voir un échec dans une application qui prend du temps.

 

Je retourne aussi à l’étude et aux révisions. J’ai raté mon examen du DAEFLE en décembre 2016 mais j’ai repris du poil de la bête et surtout confiance en moi pendant les vacances. Il était sans doute trop ambitieux de le passer juste après l’épisode malgache.

 

 

 

Le courage des enseignants

 

 

 

Je reste admirative face au travail des enseignants. Ils accordent beaucoup d’attention aux élèves.

 

Je vois aujourd’hui l’envers du décor. Je me suis toujours sentie très loin de ce monde, bien que ma mère ait été institutrice. Ma seule perception avait toujours été celle de l’élève.

 

En parlant de perception, c’est vrai que c’est quelque chose de fascinant. Le jour où je me suis mise dans la peau d’un client à Sah Modern Mediterranean (le restaurant où j’ai travaillé à Adélaïde et dont j’ai appris par hasard la fermeture récente), ça a été une vraie surprise et un bonheur. Bien sûr que j’ai toujours voulu satisfaire, anticiper les désirs des clients mais c’est autre chose de vivre.

 

 

 

Le partage

 

 

 

Je suis contente de retrouver mes élèves du club de français du secondaire. Je retrouve les mêmes élèves assidus, très sérieux. C’est une vraie motivation pour moi car je sais qu’ils m’attendent comme je les attends.

 

Quand je discute avec eux, j’ai l’impression de leur ouvrir une porte sur un nouvel univers et sur de nouvelles possibilités.

 

 

 

La « vieille »

 

 

 

Nous n’avons pas de télévision et j’avoue que ça ne me manque pas. C’est quelque chose qui surprend parfois mes interlocuteurs qui se demandent comment je peux rester ainsi coupée du monde.

 

Je n’en ai pas eu à Adélaïde pendant deux ans et ça ne m’a pas manqué non plus. Je préfère lire, écrire, faire de la musique et avoir plus de temps pour faire d’autres choses comme des mots fléchés ou un Scrabble. Des activités dites « de vieux ».

 

Nous avons d’ailleurs récupéré un jeu d’énigmes lors d’un marché de nuit à l’école.

 

 

 

Secourisme

 

 

 

Après le dernier épisode (voir article précédent), je me suis dit que je ferais bien de connaître les bons gestes pour sauver quelqu’un dans l’eau. J’ai appris les gestes de premiers secours lors de mes études en Australie mais rien lié à la façon d’attraper une personne inconsciente dans l’eau sans l’étrangler.

 

J’ai donc pris contact avec un club de natation local et on est prêt à m’apprendre les bons gestes. Il n’y a pas de certification officielle aux Seychelles (et de toute façon, je ne pourrais sans doute pas passer d’épreuve pratique vu ma faible acuité visuelle) mais ce n’est pas ça qui m’intéresse. Ce serait simplement de pouvoir sauver quelqu’un au cas où.

 

 

 

Brasero

 

 

 

On parle en kreol seselwa de « soleil carême » pour évoquer ce soleil brûlant et cette chaleur infernale du mois d’avril. Les 46 degrés australiens étaient une torture différente. Le taux record d’humidité ici me pèse davantage et il est terrible de suer sans bouger.

 

 

 

Lectures

 

 

 

Hélas, j’ai dû lâcher « Poulet Bicyclette et Cie ». Trop violent pour moi en ce moment. Je reprendrais sa lecture plus tard mais là, je n’ai pas l’envie ni le courage de lire ce recueil de nouvelles très crues. J’ai emprunté « L’Homme qui Rit » de Victor Hugo (qui ne sera peut-être pas plus tendre mais en tous cas, plus dilué).

 

Nous téléchargeons des podcasts et parmi notre sélection, une émission pas trop mal faite, bien qu’il ne s’agisse pas de journalistes, intitulée « Temporium ». Je suppose qu’il s’agit d’étudiants ou même de professeurs d’histoire. Une série a été faite sur Victor Hugo et la passion de son auteur pour Hugo m’a donné envie de lire les œuvres que je ne connais pas.

 

 

 

Après « L’homme qui rit » de Victor Hugo, j’ai voulu prendre quelque chose de plus léger. J’ai pris un livre au hasard, « Le mec de la tombe d’à côté » de Katarina Mazetti. J’ai eu peur d’un romantisme nunuche mais finalement, ce n’était pas si mal. Bien que les dernières pages m’aient laissées très perplexe… Je ne dévoilerais pas ici la fin mais j’aimerais bien avoir des avis concernant cette fin de la part de mes lecteurs.

 

 

 

Suite des lectures

 

 

 

Suite à la fin du « Mec de la tombe d’à côté », ma curiosité a été piquée et j’ai trouvé par hasard sa suite, « Le caveau de famille ». C’est drôle car finalement, ça ne m’a pas tant déplu que ça, j’avais juste du mal à me l’avouer. C’était pas mal mais ça me conforte dans certaines idées…

 

Je me suis délectée de « Chagrin d’école » de Daniel Pennac pour sa vision de l’école, des élèves, de l’enseignement. J’ai aussi lu « Tomber sept fois, se relever huit » de Philippe Labro. J’ai d’abord trouvé ça pas assez humble puis après une petite digestion, j’ai revu mon jugement.

 

J’ai plongé dans « Rue des Boutiques Obscures » de Patrick Modiano. Mon petit frère m’a laissé un Fluide Glacial et un Echo des Savanes qui m’ont fait très plaisir… Normalement, je l’espère grandement, nous devrions recevoir la Revue Dessinée à l’Alliance française. J’ai hâte !