L'humour des conducteurs de train

Je suis allée dîner chez une amie hier soir du côté de Prahan. En prenant le train, j’ai une fois de plus eu droit à une petite pépite d’humour de la part du personnel de gare.

 

Ce sont des gens vraiment marrants en fait ! Derrière leurs gilets fluos estampillés "Metro" se cache l’âme d’un humoriste, j’en suis quasiment sûre. C’est maintenant la troisième fois que j’assiste à ce petit spectacle qui détend au passage les zygomatiques des passagers et crée une atmosphère bon enfant sur les quais et dans les wagons.

 

Ces amuseurs de gallerie sont souvent autour de la gare de Richmond. La première fois, juste avant d’entrer en gare, le conducteur nous a raconté une anecdote à propos de son grand-père (que je n’ai pas complètement saisi, la qualité audio ne permet pas une compréhension correcte à la francophone que je suis, ceci doublé d’un fort accent australien). C’est sympathique et les regards échangés entre passagers surpris par cette bonhommie sont tellement plus agréables que les regards soit bovins soit aigres des usagers parisiens (eh oui, je ne peux pas trop faire de comparaison avec la Réunion, le réseau de transports en commun étant sous-développé).

 

La deuxième fois, notre train quittait la gare de Richmond. "Bonjour chers voyageurs, il semblerait que nous ayions pris la mauvaise voie." Quoi ?! "Nous pouvons encore rattraper la bonne voie à une intersection mais il faut que le feu soit vert. Croisons les doigts !" QUOI ?! "Ca a marché, nous sommes maintenant sur la bonne voie. Merci !" Euhhm… Bien. Ils aiment aussi l’action ces conducteurs de train !

 

Et enfin, la dernière fois était hier. Le train était en retard (toujours à la même gare) et la personne chargée des annonces sur le quai essayait de détendre les passagers qui auraient pû être énervés (oui parce que bon, on est quand même en Australie, pays du ‘No worries’, "Pas de souci" en français). Il s’amusait à faire des comptes-à-rebours de quelques secondes.

 

Enfin…

 

J’ai donc passé la soirée avec cette amie rencontrée dans un contexte particulier. C’est assez étrange la vie quand même. J’ai appris le concept de ‘serendipity’ (pas de traduction en français mais j’explique ensuite) en Australie. ‘Serendipity’ est un concept à mi-chemin entre ‘heureux hasard’ et ‘c’était écrit’. Et j’ai eu pas mal d’épisodes de ce genre ici !

 

J’ai rencontré Helen lors d’une collaboration qui a mal-tournée. J’ai été exploitée, je me suis sentie insultée et j’ai l’impression d’avoir perdu du temps mais j’ai trouvé une amie. Ca m’a fait penser à tous les gens que j’estime sur Melbourne (oui, je pense à tout ça dans le train, vu que j’ai en général une bonne heure de trajet !). Ma famille et mes amis de tous horizons.

 

En parlant avec Helen de mille choses, nous avons évoqué nos rapports aux grandes villes et nous nous disions qu’ils étaient finalement assez proches de ceux avec des humains. Si ça se passe mal depuis le début, ça reste ancré. Je me dis que je ne suis pas faite pour les grandes villes. Même si mon rapport à Melbourne est incomparable à Paris. Je suis étrangère mais je suis beaucoup moins secouée par la froideur urbaine qu’il pourrait y avoir. Les rapports coloniaux étant exclus, ça aide forcément !

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