Araignée du soir

Hier soir, alors que je me rendais à l’avant-première de "Die Knef" (que je recommande à tous les Melbourniens !), j’ai croisé une ancienne "camarade de classe" (de l’école de journalisme) dans le train.

 

J’ai mis du temps à mettre un nom et un contexte sur ce visage. Elle m’a fait un signe de la main et le temps que mes neurones se connectent, j’avais déjà dépassé le temps de réponse.

 

Cette fille a été major de notre promo. Au début, je m’entendais bien avec elle. Puis, on a eu des différents. Nous n’avions pas non plus le même âge, bien que pour moi, ça ne soit pas tant être un critère.

 

Je me suis demandée si elle était là en vacances ("Dis donc, elle doit avoir de l’argent…") ou en études ("Dis donc, elle doit avoir ENCORE plus d’argent !"). Quelque chose me disait qu’elle n’était pas là en Working Holiday Visa.

 

Puis je me suis dit "Rho, Nathalie, quelle vilaine jalousie ! Pense à ceux qui sont encore plus dans la panade que toi…". Oui, et puis, j’essayais de me dire qu’à ma place, les autres ne s’en sortiraient peut-être pas mieux. On a pas tous les mêmes chances et c’est comme ça.

 

Tout ça m’a fait me sentir comme un combattant contre l’adversité. Oui, enfin, revenons un cran en-dessous : un combattant du quotidien. A Paris, cette expression aurait pris une connotation péjorative alors qu’ici, elle est davantage porteuse d’espoir.

 

Et avec toutes les araignées que je croise ici le soir…

 

"Araignée du soir, espoir".

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