On doit penser à toutes les éventualités quand on prend une décision.
Rentrer chez moi est l’une de ces éventualités. Mais le sens de ‘chez moi’ a beaucoup évolué pour moi.
Pendant longtemps, ça a été la Réunion, mon lieu de naissance, mon enfance et ma jeunesse. Mon climat, mon décor et mon univers créatif.
Puis, vivant plus à Paris qu’à la Réunion, ce lien s’est un peu étiolé. Je partageais moins de choses, je ratais le train-train quotidien là-bas.
Mais est-ce que je pouvais dire que j’étais "chez moi" à Paris ?
Puis, l’Australie. Je suis ici ‘chez moi’ avec la famille mais mes ‘chez moi’ réunionnais et parisien subsistent. A Paris, j’avais (j’ai) des refuges : des endroits et des gens. A la Réunion, des endroits mais ça va au-delà. C’est plus une question d’ondes.
Bien sûr, je devrais dire que ‘chez moi’ est dans mon coeur, dans ma tête ou un truc comme ça.
En fait, quand j’y pense vraiment, ce qui me ramène ‘chez moi’, c’est la nourriture. Cuisiner (surtout pour mes amis) et manger. Quel estomac sur pattes !
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