Et maintenant ?

Je travaille actuellement dans une boulangerie française. Ce n’est pas facile tous les jours; c’est un travail physique difficile.

 

J’aime le contact avec le public mais des fois, c’est vraiment épuisant. Même si une adorable mamie arrive, vous demande le meilleur gâteau de la vitrine et vous assure qu’elle reviendra pour vous demander conseil sur le reste de la marchandise dans le magasin.

 

J’essaie de ne pas perdre la main sur certaines qualifications mais c’est une lutte de tous les jours. Comment est-ce que je pourrais faire des reportages sur les gâteaux ? Pour qui ? C’est le problème. Je pourrais travailler pour moi-même et créer mon propre média mais je n’ai pas cette énergie.

 

Ne pas travailler dans son domaine pendant un bon moment peut être un souci. Je perds un peu de confiance en moi et parfois, je me demande si j’ai rêvé mes compétences, si elles ont été surestimées…

 

Il y a aussi le bénévolat qui entre en compte. J’ai été bénévole pour trois structures différentes ici, l’une après l’autre. La première a été une blague pour moi. Mais tout de même une première expérience. J’ai rencontré des gens vraiment sympas au Melbourne French Theatre et à mon avis, une bonne metteure en scène, Iris Gaillard. Malheureusement, le gérant du théâtre n’a pas réalisé qu’un plan de communication se fait des mois avant les soirées de production. J’ai tenté de faire ce que je pouvais trois semaines avant. C’était dingue ! A la fin, on a eu un conflit. Mais le bon côté des choses est que j’ai rencontré une amie par ce biais.

 

Je suis toujours inquiète à propos de mon avenir. J’ai la chance d’étudier encore mais le tout est de choisir la bonne voie. J’espère vraiment ne pas me retrouver dans la même situation qu’à Paris et à la Réunion. Je vais bientôt avoir 28 ans et je hais ce goût de défaite dans ma bouche.

 

A Paris, c’est vrai, trop de monde essaie de faire la même chose. Mais c’est censé être l’endroit où les choses se passent.

 

A la Réunion, c’est vrai, il n’y a pas assez d’entreprises et une sorte de mafia locale. Mais je suis censée être locale.

 

Mais pourquoi ne pas devenir croque-mort ?! (Ou travailler pour des fours crématoires) Sécurité de l’emploi et industrie florissante !

 

Enfin bref…

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